Lente usure insinuée dans les coins plutôt que coup d’éclat recommencé au grand jour ; en marchant sur les quais, j’avais le terrible pressentiment qu’une tache de rouille sur la coque d’une péniche disait plus vrai sur la consomption du temps qu’un splendide coucher de soleil.

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Tournés à la tâche
comme n’importe quelle
fibre crée
pourquoi nous plaindre ?

Ce poème d’Ungaretti, je l’ai lu c’est certain il y a quelques années, et rien. Aujourd’hui, il me semble que je ne pourrais jamais l’oublier. Donc je n’ai pas toujours été aussi pessimiste.